Les Canadiens n’ont accumulé 100 ans d’histoire sans que plus de 750 joueurs se donnent corps et âme à l’équipe. De Donald Audette à Zarley Zalapski, des anciens joueurs du Tricolore sont éparpillés aux quatre coins de la planète. Bien que plusieurs ardents partisans puissent se rappeler ce que leurs anciens favoris ont accompli sur la glace, une question demeure : que sont-ils devenus? L’invité d’aujourd’hui : Joé Juneau.
Où demeures-tu aujourd’hui?
Je demeure à Kuujjuaq depuis deux ans.
Que fais-tu maintenant?
En gros, je suis coordonnateur d’un programme de développement des jeunes qui est axé sur le hockey sur glace. C’est un programme qui a été mis en place pour essayer de contrer le décrochage scolaire et de prévenir la criminalité au Nunavik.
Combien de fois par année chausses-tu les patins?
Aucune. Je n’aurais pas réellement de temps et de toute façon je pense que mon temps en tant que joueur est dépassé.
As-tu gardé contact avec d’anciens coéquipiers?
Dans un sens oui. Ça m’arrive parfois de croiser d’anciens coéquipiers ou d’anciens adversaires, mais je ne prends pas nécessairement le temps d’entretenir des relations. Par contre, quand on se voit, c’est très agréable.
Quand as-tu assisté pour la dernière fois à un match au Centre Bell?
Ça remonte à l’an dernier.
Qui est ton joueur favori de la formation actuelle?
Je n’en ai pas vraiment. Je ne dirais pas que je suis autant un amateur de l’équipe que dans ma jeunesse. Je regarde le hockey d’un œil vraiment différent aujourd’hui. Je le regarde beaucoup plus de la même façon dont un entraîneur le fait. Je suis plus conscient du jeu d’ensemble, ce n’est pas un joueur en particulier qui va m’émerveiller comme dans ma jeunesse. Je suis beaucoup plus séduit par le jeu collectif.
Quelle est ta pièce de collection favorite des Canadiens parmi celles que tu possèdes?
J’ai pris ma retraite à Montréal en 2004 et j’ai gardé l’équipement de mon dernier match. Mon dernier bâton de hockey, mes gants et mes patins sont littéralement accrochés dans mon sous-sol. Ce sont les éléments qui ont le plus d’importance pour moi. J’ai gardé mes chandails, mais ils ne sont pas exposés.
Est-ce que tu te souviens d’un match en particulier alors que tu portais l’uniforme bleu-blanc-rouge?
Je vais toujours me souvenir de mon dernier match. À Montréal, avec quelques secondes et même quelques minutes à faire dans le match et que tu sais qu’après, tu ne patineras plus dans LNH. C’est vraiment des moments durs et je vais m’en souvenir tout le temps, même si ce sont des souvenirs presque douloureux. Dans les beaux souvenirs, c’est sûr que les matchs de séries éliminatoires remportés contre Boston sont au sommet de la liste, surtout que Boston m’avait échangé en début de carrière.