Avant de se préparer pour le deuxième match de cette série enlevante entre le Tricolore et les Bruins, prenons le temps de porter un regard sur quelques affrontements précédents en séries qui ont permis à la rivalité d’être ce qu’elle est. Aujourd'hui : 1946.
Les Montréalais ont réussi à battre assez facilement les Black Hawks de Chicago, en seulement quatre matchs. Le Tricolore a touché la cible à 26 reprises lors de ces quatre matchs, alors que les Hawks se sont butés au gardien Bill Durnan, marquant seulement sept buts.
Au même moment, les Bruins prenaient la mesure des Red Wings de Detroit, remportant la série 4-1, dans le dernier match en prolongation, le 28 avril 1946. Deux jours plus tard, le duel entre Montréal et Boston s’est amorcé.
C’est la deuxième fois que ces deux équipes s’affrontent dans le cadre de la série ultime. En 1930, les Canadiens l’avaient emporté pour mettre la main sur la coupe Stanley et surtout, en privant les Bruins.
En 1946, Boston a la chance de faire payer Montréal pour l’affront de 1930 et le Tricolore de son côté peut se venger de l’équipe qui l’a envoyé en congé en 1943.
La fameuse «Kraut line», composée de Bobby Bauer, Milt Schmidt et Woody Dumart, est opposée à la «Punch line» de Montréal, composée de Maurice «Rocket» Richard, Elmer Lach et Toe Blake.
On dit souvent que la finale de la coupe Stanley est une bataille de tous les instants, les deux équipes voulant absolument mettre la main sur le Saint-Graal du hockey professionnel. Dans le cas de la série Montréal-Boston de 1946, c’est littéralement le cas.
Les deux premiers matchs ont nécessité la prolongation et se sont terminés à l’avantage des Canadiens. Dans le premier match, c’est Maurice Richard qui a touché le fond du filet après le temps réglementaire, marquant ainsi le premier de son record de six buts en prolongation, en séries et de trois, en finale de coupe Stanley. Le deuxième match s’est soldé par le but de Jimmy Peters, en prolongation également.
La troisième partie est également à l’avantage des Canadiens, alors que la quatrième fait place une fois de plus à la prolongation. Finalement, le 9 avril 1946, les Canadiens de Montréal mettent la main pour une sixième fois sur la précieuse coupe Stanley, emblème suprême du hockey.
Le gardien de but du Tricolore, Bill Durnan, a excellé dans cette série, accordant seulement 20 buts en neuf matchs.
La «Punch line» de son côté n’a pas chômé durant la conquête de la coupe Stanley cette année-là. Les trois membres de ce trio d’attaque foudroyant, Lach, Blake et Richard, sont respectivement 1,2 et 3 au chapitre des meilleurs marqueurs de la LNH en séries éliminatoires. Au cumulatif, ils ont obtenu 41 points en 27 matchs.