À la fin du mois de mars 1924, les Canadiens viennent d’éliminer coup sur coup les Senators d’Ottawa et les Millionnaires de Vancouver et s’apprêtent à affronter les puissants Tigers de Calgary de la Ligue de l’Ouest.
Après que le Tricolore l’ait emporté sans difficulté 6 à 1 lors du premier match à l’aréna Mont-Royal sur une surface en piteux état, la série se transporte à l’Auditorium d’Ottawa, dotée d’une patinoire artificielle, pour la seconde rencontre.
Différent aréna, même résultat. Les Canadiens remportent ainsi la deuxième Stanley coupe de leur histoire grâce à un gain de 3 à 0.
Après les habituelles cérémonies et la présentation par le commissaire de la ligue Frank Calder de la coupe, à laquelle on y a ajouté un anneau supplémentaire pour souligner le championnat des Canadiens, les hommes de Léo Dandurand ne tardent pas dans la capitale nationale et prennent rapidement la direction de Montréal afin de célébrer le championnat avec parents et amis.
Un des moments les plus loufoques de l’histoire du plus vieux trophée du sport professionnel survient alors.
Une des voitures de l’équipe transportant la coupe subit une crevaison pendant le trajet. Sur le bord de la route quelques joueurs de l’équipe s’affairent à remplacer le pneu abimé. Pour ce faire, ils délestent la voiture en retirant la coupe du coffre arrière.
Une fois la réparation mineure complétée, les joueurs reprennent la route. Ce n’est que rendu à Montréal qu’ils ont laissé par inadvertance la coupe Stanley sur le bord de la route.
Heureusement, les joueurs ont pu récupérer quelques heures plus tard la coupe qui les attendait là, dans la neige, quelque part entre Montréal et Ottawa.