Pour certains, c’est une dernière chance.
Chaque année, les dirigeants et les dépisteurs des 30 formations de la Ligue nationale se réunissent dans le cadre du repêchage annuel. D’ici la fin du week-end, ils espèrent mettre le grappin sur les joueurs qui leur permettront de bâtir l’avenir de leur formation respective.
Toutefois, il ne faut pas s’y méprendre. Tout ce qui se passera au Centre Bell à Montréal vendredi et samedi ne sera pas l’œuvre de coups de dés. Il s’agira plutôt du résultat de centaines d’heures à parcourir ni plus ni moins le globe à la recherche des meilleurs talents.
Ainsi, le scénario se résume comme suit : faire des projections sur le potentiel d’un adolescent exceptionnel, sur ce qu’il pourrait devenir dans cinq ou dix ans et s’il peut devenir un véritable joueur d’impact dans la LNH.
La plupart des éclaireurs vous diront que les joueurs les mieux cotés pour le repêchage de 2009 – John Tavares, Victor Hedman, Matt Duchene, Evander Kane et Brayden Schenn – ont passé le test haut la main. Ils ont le potentiel de devenir des vedettes établies dans la LNH.
Ensuite, ça se complique, ce qui explique les désaccords chez les experts sur qui se classe à partir du 6e rang et ainsi de suite. Cela est simplement une question d’opinion lorsqu’il s’agit des joueurs qui suivent les « déjà prêts », selon le directeur général adjoint des Sénateurs d’Ottawa, Tim Murray.
« Outre les meilleurs joueurs et les meilleurs espoirs, il y a moins de projection, de dire Murray. Peu importe que vous soyez un excellent dépisteur ou un dépisteur moyen, moins vous faites de projection, plus vous vous facilitez la tâche. Avec des joueurs comme (le défenseur suédois Oliver) Ekman-Larsson et (l’attaquant des Knights de London Nazem) Kadri, ils y a de grands espoirs qui pourraient devenir de bons joueurs dans la LNH, mais ils ne sont pas imposants ni très forts.
« Ils ne jouent peut-être pas le même rôle au sein de leur équipe que Duchene ou Tavares dans leur formation respective. Ici, il y a un peu plus de projection, mais parfois lorsque vous projetez un peu plus, ce n’est pas aussi emballant qu’un joueur complet ou un joueur prêt pour la grande ligue. »
L’histoire du repêchage dans la LNH est évidemment rempli d’épisodes de choix de haut niveau qui se sont avérés des flops et des joueurs sélectionnés très loin, comme le capitaine des Sénateurs Daniel Alfredsson qui a été réclamé en sixième ronde en 1994, qui sont devenus des vedettes.
« Est-ce que des joueurs (classé entre les 6e et 10e rangs) peuvent être aussi bons que les cinq meilleurs? » a dit Murray. L’an prochain? Non. Un moment donné? C’est possible. En faisant nos devoirs, nous souhaitons connaître leurs caractères et jusqu’à quel point ils donnent des efforts.
Est-ce que des joueurs (classé entre les 6e et 10e rangs) peuvent être aussi bons que les cinq meilleurs?. L’an prochain? Non. Un moment donné? C’est possible. En faisant nos devoirs, nous souhaitons connaître leurs caractères et jusqu’à quel point ils donnent des efforts. Mais nous le savons tous. Nous avons vu (l’ancien attaquant des Sénateurs) Martin Havlat être le meilleur de sa cuvée (en 1999) au 26e rang. C’est ainsi que l’homme est fait et les bons dépisteurs savent dénicher les joueurs de cette trempe. - Tim Murray« Mais nous le savons tous. Nous avons vu (l’ancien attaquant des Sénateurs) Martin Havlat être le meilleur de sa cuvée (en 1999) au 26e rang. C’est ainsi que l’homme est fait et les bons dépisteurs savent dénicher les joueurs de cette trempe. »
Les Sénateurs détiennent présentement le neuvième rang de sélection en vue de la première ronde, qui se déroulera vendredi et Murray affirme « que nous sommes confiants à propos de deux ou trois qui pourraient être disponibles et qu’ils constituent d’excellents espoirs. »
Après avoir choisi des défenseurs avec leurs deux choix de première ronde en 2008, les Sénateurs pourraient être tentés de prioriser les attaquants cette fois. Mais il serait difficile de lever le nez sur des défenseurs talentueux comme Ekman-Larsson, Jared Cowen ou Dmitry Kulikov, dans l’éventualité où ils seraient toujours disponibles.
« Nous n’allons pas simplement choisir un attaquant pour choisir un attaquant », a déclaré Brent Flahr, le directeur des opérations hockey des Sénateurs. « Il y a quelques défenseurs de qualité ainsi que des attaquants de qualité. Nous avons fait nos recherches et nous allons sélectionner celui que l’on croit être le meilleur joueur.
« Nous aimerions ajouter un attaquant, mais les défenseurs sont une denrée rare. Nous ne souhaitons pas repêcher trop souvent à un rang si élevé, mais, car cela survient, il est parfois sage de choisir un défenseur. Nous n’en avons jamais assez. »