L’esprit de Roger Neilson est bien vivant au camp de hockey de Mike Fisher.
Il est présent sur la glace et dans le cœur de dizaines de jeunes joueurs qui partagent la même passion que le légendaire ancien entraîneur-adjoint des Sénateurs pour notre sport national. Son esprit règne aussi lors des séances en classe, alors qu’y sont prêchées les valeurs de la vie que Neilson a véhiculées jusqu’à ce que le cancer ait raison de lui, il y a six ans.
Rien de ceci n’est le fruit du hasard. Fisher, le vétéran centre des Sénateurs d’Ottawa, a été instructeur pendant plusieurs années au réputé camp de hockey de Roger Neilson à Lindsay, en Ontario. Idem pour Scott et Shannon McNevan, deux frères de Peterborough qui assurent les tâches administratives au camp de Fisher, dont la deuxième édition se termine cette semaine au Complexe récréatif Ray Friel d’Orléans.
« Nous avons apprécié beaucoup de choses qui se déroulaient au camp (de Neilson) et les jeunes ont aussi adoré », a déclaré Fisher, qui a développé une relation plus intime avec Neilson au fil des années. « Ainsi, nous avons tenté de mettre en pratique certains éléments de son camp, ainsi que de nouvelles choses. »
Ainsi, joindre l’utile à l’agréable avec le plaisir et l’apprentissage est au cœur du programme au camp de Fisher. Les sourires abondent partout et les participants parlent avec enthousiasme des améliorations qu’ils apportent à leur jeu.
« Le camp de Roger était axé sur le plaisir », a déclaré Scott McNevan, le directeur du camp de Fisher, qui était constamment sur la patinoire lorsqu’il a commencé à travailler pour Neilson. « C’est plaisant et c’est ce que nous voulions pour nous-mêmes. Les jeunes joueront pour la Coupe Roger Neilson les vendredis (la finale d’un tournoi qui se déroule à chacune des trois semaines du camp).
« L’influence de Roger est présente ici et nous en sommes tous très fiers. »
Fisher affirme : « Si les jeunes n’ont pas de plaisir, quelle est la raison d’être? Il faut que cette activité soit amusante pour eux et il faut faire des choses différentes. Nous voulions ce camp assez sérieux pour que les jeunes puissent apprendre, mais il faut aussi rendre cela plaisant, sinon ils ne voudront pas revenir.
« Le hockey se doit d’être amusant... C’était la philosophie (de Neilson). Si les jeunes ont du plaisir, ils reviendront et ils en parleront à leurs amis. Notre priorité est qu’ils aient du plaisir et qu’ils s’améliorent (en tant que joueur). »
Le camp s’adresse aux joueurs âgés de sept à 12 ans. Avec 128 joueurs par semaine, le camp a affiché complet pour une deuxième année consécutive. La taille du camp satisfait Fisher, qui aime apporter sa touche personnelle pour chaque joueur sur la patinoire.
Pour moi, il était évident que si je devais tenir une école, je ne voulais pas faire de l’argent avec cela. Ce n’est pas la raison derrière cette initiative. L’argent amassé servira à aider d’autres enfants et les moins nantis. C’est valorisant de voir des jeunes apprendre, s’amuser tout en aidant d’autres enfants en cours de route. - Mike Fisher« Il s’occupe de chaque groupe et de chaque enfant », a dit McNevan.
Ben Lemieux, qui est âgé de dix ans de Cumberland et qui participe au camp pour une deuxième année, est reconnaissant de l’aide qu’il reçoit.
« C’est bien de voir Mike venir nous enseigner comment exécuter certains exercices et des choses comme cela », a-t-il affirmé.
Fisher admet qu’il a déjà parlé de croître l’événement et qu’il pourrait le faire, mais il veut d’abord et avant tout s’assurer de procéder de la bonne façon, question d’éviter que cela ne devienne trop imposant.
« Nous voulons que ce camp soit d’une taille réaliste. Nous jonglons toujours avec différentes choses. Toutefois, nous avons aimé le déroulement de l’an dernier, alors nous nous sommes dit : “pourquoi modifier les choses?” »
Une autre chose qui ne changera jamais est l’aspect caritatif du camp. Tous les profits seront remis à la Maison de Roger, la Fondation Fais un vœu et la Fondation Mike Fisher. L’an dernier, 50 000 $ ont été amassés pour ces trois causes, une somme que McNevan espère égaler cette année.
« Pour moi, il était évident que si je devais tenir une école, je ne voulais pas faire de l’argent avec cela, a dit Fisher. Ce n’est pas la raison derrière cette initiative. L’argent amassé servira à aider d’autres enfants et les moins nantis. C’est valorisant de voir des jeunes apprendre, s’amuser tout en aidant d’autres enfants en cours de route. »
Des participants comme Ryan Lambert apprécient cette formule aussi.
« C’est très amusant », de dire Lambert, 10 ans de Cumberland. « J’aime le fait que cela aide aussi les autres et que je peux rencontrer d’autres joueurs ici. »
De plus, il n’y a aucun doute que la présence de joueurs de la LNH, comme Fisher, Chris Kelly, Chris Neil et Todd White, est un aspect qui incite ces jeunes à participer. Spartacat, l’ambassadeur du plaisir des Sénateurs, effectue aussi une apparition chaque semaine.
« Nous avons beaucoup de plaisir, car nous rencontrons Mike Fisher et nous passons beaucoup de temps avec nos amis », a déclaré Isabelle Hébert, 12 ans, qui joue au sein de l’organisation de hockey féminin de Gloucester-Cumberland. « Je le trouve (Fisher) très gentil. Il est un excellent joueur. Il nous aide à résoudre nos difficultés. »
Son amie Alexanne Proulx, 12 ans également, qualifie le camp de « véritable expérience pour les joueurs de tous âges. Ils peuvent rencontrer Mike Fisher, Daniel Alfredsson (qui a agi à titre d’entraîneur invité l’an dernier), Shean Donovan et plusieurs autres hockeyeurs et hockeyeuses qui ont participé aux Jeux olympiques (Katie Weatherston, médaillée d’or en 2006, a fait une apparition la semaine dernière). »
Si les jeunes n’ont pas de plaisir, quelle est la raison d’être? Il faut que cette activité soit amusante pour eux et il faut faire des choses différentes. Nous voulions ce camp assez sérieux pour que les jeunes puissent apprendre, mais il faut aussi rendre cela plaisant, sinon ils ne voudront pas revenir. Le hockey se doit d’être amusant... C’était la philosophie (de Neilson). - Mike FisherDemandez à Fisher ce qu’il faut pour faire un bon camp de hockey et il vous répondra que la qualité des intervenants est primordiale. Les frères McNevans peuvent compter sur un groupe d’environ 20 personnes pour le fonctionnement du camp. Parmi ces personnes, notons le jeune frère de Fisher, Bud, qui travaille avec les gardiens, et son père Jim, qui « adore son séjour ici et qui apporte son aide là où il le peut. »
Pour ce qui est des séances en classe, de dire McNevan, il y a les bénévoles du Centre hospitalier pour enfants de l’Est de l’Ontario, qui travaillent étroitement avec la Maison de Roger.
« Je crois que nous avons fait du bon travail pour recruter des gens qui ont à cœur les enfants et qui aiment leur expérience ici, a ajouté Fisher. Avec ce genre d’ambiance, c’est beaucoup plus amusant pour les jeunes. »
C’est de cette façon que Fisher se rappelle des camps où il a participé lorsqu’il était jeune.
« Je me souviens d’avoir participé avec mes amis, dit-il. C’est une bonne façon pour nous de nous préparer pour les camps d’entraînement et d’essai (au hockey mineur). Je me rappelle de la camaraderie et du fait d’être sur une patinoire en été et de côtoyer d’autres bons joueurs de la province.